Conférence sur la Psychothérapie

                                                            par Dominique BLOT



Voici le plan des différents thèmes que je vais aborder :


1. Quelles sont les différences entre les Psys :


    . Psychiatre

    . Psychologue

    . Psychanalyste

    . PsychopraticienPsychopraticien


2. Quel est le contexte de la psychothérapie ?


3. Quelle est la nature de la psychothérapie ?


4. Comment cela se passe-t-il ?


5. Conclusion


6. Annexes




  1. 1.Quelles sont les différences entre : . Psychiatre   . Psychologue  . Psychanalyste  et         Psychopraticien ?



. Le Psychiatre : La psychiatrie est la discipline médicale dont l'objet est l'étude et le traitement des maladies mentales. Un psychiatre est donc un médecin spécialisé habilité à prescrire des médicaments en fonction de la maladie psychiatrique qu'il a diagnostiqué.

En tant que médecin, il remet une attestation de soins permettant de bénéficier d'un remboursement partiel des honoraires par la sécurité sociale.

Les psychiatres sont des médecins, ils ne sont ni Psychopraticien, ni psychanalyste, il leur appartient ensuite de se former aux psychothérapies ou à la psychanalyse.



. Le Psychologue est quelqu'un qui a obtenu un Master2 en psychologie, ce qui représente cinq années d'université.

Il ne peut pas, contrairement au psychiatre, délivrer de médicaments et sa pratique n'est pas remboursée par la sécurité sociale.

Tous les psychologues ne sont pas cliniciens (branche de la psychologie qui se fixe comme but l'investigation de la personnalité à l'aide d'entretiens et d'observations de la conduite), il existe par exemple des psychologues de l'industrie, du sport, du travail, des psychologues scolaires, sociaux, etc.

Les psychologues ne sont pas des Psychopraticiens, ni des psychanalystes, il leur appartient ensuite de se former aux psychothérapies ou à la psychanalyse.


. Le Psychanalyste est quelqu'un qui a lui-même vécu de l'intérieur l'expérience d'une psychanalyse personnelle et qui, ensuite, a suivi une formation en psychanalyse, dispensée par une Société de Psychanalyse.

C'est donc une formation indépendante du cursus universitaire.

Un psychiatre, un psychologue ou tout autre personne qui n'a pas suivi cette formation n'est pas habilité à pratiquer la psychanalyse.

La plupart des écoles de psychanalyse exigent néanmoins, comme base pré-requise, une formation en médecine ou en sciences humaines (par exemple une Licence, niveau Bac +3).

Il y a donc des psychanalystes médecins et d'autres non-médecins.

La formation de psychanalyste dure en moyenne cinq à sept ans. Les modalités diffèrent d'une école à l'autre, mais elle consiste en des séminaires, des cours théoriques, psychologie clinique, psychopathologie et surtout en fin de cursus des supervisions (pratique sous "contrôle" de la psychanalyse, supervisée par des psychanalystes formateurs appelés didacticiens).


. Le Psychopraticien est quelqu'un qui a lui-même vécu de l'intérieur l'expérience d'une psychothérapie personnelle et qui, ensuite, a suivi une formation en psychothérapie, dispensée par un Institut de formation.

C'est donc également une formation indépendante du cursus universitaire.

Un psychiatre, un psychologue ou tout autre personne qui n'a pas suivi cette formation n'est pas habilité à pratiquer la psychothérapie.

La plupart des écoles de psychothérapie exigent néanmoins, comme base pré-requise, une formation en médecine ou en sciences humaines (par exemple une Licence, niveau Bac +3).

Il y a donc des Psychopraticiens médecins et d'autres non-médecins.

La formation de Psychopraticien dure en moyenne cinq ans. Les modalités diffèrent d'une école à l'autre, mais elle consiste en des séminaires, des cours théoriques, psychologie clinique et psychopathologie et surtout, en fin de cursus, des supervisions (pratique sous "contrôle" de la psychothérapie, supervisée par des Psychopraticiens formateurs appelés didacticiens).

Il existe plusieurs types de psychothérapie, selon leurs modèles théoriques de référence.

On peut classer les psychothérapies selon qu'elles sont :


    - directives ou non directives, c'est-à-dire selon qu'elles laissent libre cours ou non à la        libre association du patient.

    - brèves ou à long terme.

    - verbales ou corporelles.

    - individuelles ou collectives (de groupe ou familiales).


A titre d'exemple, la psychanalyse est une thérapie individuelle, non directive, à long terme, verbale, ayant pour référence le modèle théorique Freudien, ou Jungien, ou Lacanien. Un psychanalyste est donc un Psychopraticien, mais tout Psychopraticien n'est pas psychanalyste.



2. Quel est le contexte de la psychothérapie ?


Il y a des périodes, des moments dans la vie où l'on se sent très bien, fort, équilibré, satisfait, bien dans sa peau, des moments où l'on se dit que rien ne peut nous atteindre, tout va bien pour nous, pas de problème à l'horizon…

… et puis il y en a d'autres au contraire où l'on se sent complètement au fond, seul, affaiblit, isolé, dans la peine, le doute, des moments où on ne sait plus où on en est, on ne sait pas comment s'en sortir , on se sent loin de la vie, loin des autres, de la joie…



Le contexte de la psychothérapie est double : Il est celui des grandes angoisses existentielles auxquelles chacun de nous peut être confronté un jour ou l'autre:

- solitude, … finalement je suis, chacun est, toujours tout seul au monde…

- sens de la vie, …la vie a-t-elle un sens ? quel est celui que je donne à ma vie … ?

- responsabilité, ai-je pris les bonnes décisions…?, ai-je fais les bons choix…?

- mort, … que vais-je, qu'allons nous … devenir…?



A côté de ces grandes questions lancinantes, parfois déchirantes, le contexte de la psychothérapie est également celui de situations apparemment banales et répétitives du quotidien:



· la rencontre d'une personne autoritaire nous met toujours mal à l'aise, nous fait perdre nos moyens sans que nous puissions y trouver une solution.



. la rencontre avec une personne de sexe opposé qui nous plaît nous fait perdre intérieurement nos moyens. Même si extérieurement nous paraissons plein d'assurance, nous ne savons pas quoi faire de la situation …



· une solitude de quelques jours, le départ impromptu, mais précipité de notre conjoint, une mission pour notre travail ou toute autre situation qui nous coupe malgré nous de nos proches nous plonge dans une sorte d'angoisse qu'on tente de réprimer…



Il existe bien d'autres exemples de ces situations où nous ne savons plus comment répondre à certaines de nos expériences, et le plus déroutant, c'est que très souvent nous ne sommes pas conscients des causes de nos troubles intérieurs…



Quoique, lorsque les situations problématiques ont tendance à se répéter un peu trop souvent, on se sent alors un peu "forcé" à … s'arrêter, à y réfléchir, et, en s'y arrêtant vraiment et en y réfléchissant longuement, en faisant un effort de mémoire, seul, on trouve une certaine similitude entre des situations passées, de notre enfance ou de notre adolescence, et des situations présentes, quel hasard !

… puis, plus tard, en y réfléchissant encore on se dit "non non, ça n'a vraiment aucun rapport avec le passé, tout est neuf maintenant, je ne suis plus le même que celui que j'étais étant petit. Quel temps perdu de penser à tout ça, ça n'a vraiment aucun rapport…!" , et puis le quotidien reprend le dessus.



Alors on bouge, il faut voir du monde, ne pas rester seul trop longtemps … avec soi-même. Et c'est ça la vie après tout, tout le monde remplit son vide, avec un conjoint, des amis, la famille. La vie, c'est faire la fête, avoir des enfants, partir en vacances, travailler, s'amuser… Et ça peut très bien fonctionner ainsi, sans que l'on ait besoin de se poser trop de questions.



Et puis des fois notre vie est bouleversée par un événement grave, maladie, chômage, deuil, divorce, trahison, un événement qui nous fait douter de nous-mêmes, de tout. Et parfois, nous avons le sentiment que "quelque chose" nous arrive, que l'on ne s'explique pas, mais ça va de moins en moins bien et puis un jour, ça ne va plus , on se renferme et progressivement c'est … le mal-être.



Le mal-être est comme une blessure au fond de soi, une difficulté à vivre au quotidien, un boulet que l'on tire derrière soi, un malaise indéfinissable qui perturbe le cours des pensées, des émotions. Le mal-être est comme un mur qui barre la perception des possibles du temps et de l'espace, ou comme un brouillard qui réduit notre espace vital à presque rien…



Chacun peut ressentir et exprimer à sa manière le mal-être. Par une plainte, des symptômes psychosomatiques, une déprime qui tient au corps, un sentiment de manque intérieur…




La classification des patients qui ont recours au traitement "Psy" se divise en deux groupes:



. Il y a ceux qui ont recours au traitement psychiatrique: problème de vieillissement (maladie d'Alzheimer), toxicomanie, alcoolisme, dépression nerveuse, troubles maniaco-dépressifs, schizophrénie, etc.



. Et ceux qui ont recours à la psychothérapie (souvent après avoir vu un médecin): anxiété, insomnie, problèmes relatifs à des traumatismes psychologiques (viol, inceste, agression), mais aussi, stress, insatisfaction générale sans trop savoir pourquoi, mal-être, période d'hypersensibilité, perte de confiance en soi, troubles de l'alimentation, phobies, également problème de situation ponctuelle difficile (maladie, deuil, chômage, divorce), échecs à répétition, mais aussi, à côté d'un traitement médicamenteux, assurer le suivi d'affections somatiques ayant des répercussions psychiques importantes, en général des affections chroniques supposant un traitement au long cours (sida, cancers), également à côté d'un traitement médicamenteux, prise en charge de patients atteints de maladies psychosomatiques: affections somatiques fonctionnelles ou organiques dont les causes, souvent multiples, comportent une composante psychologique importante. Leur liste, qui varie d'un auteur à l'autre, comprend essentiellement l'hypertension artérielle, l'asthme, l'ulcère gastroduodénal, la colopathie fonctionnelle (ou " colite "), l'eczéma, le psoriasis, la spasmophilie, etc.




3. Quelle est la nature de la psychothérapie ?


La nature de la psychothérapie est d'aider la personne à se libérer de sa souffrance psychique, affective ou somatique par des méthodes de traitement psychologique qui sont techniquement fondés sur la relation qu'entretiennent le thérapeute et le patient.


Dans le domaine de la Relation d'Aide, le Psychopraticien a un rôle tout à fait spécifique :


On croit que les "Psy" écoutent d'une oreille plus ou moins distraite,

et puis on pense : " mais ça sert à quoi de parler, et ça sert à quoi d'être écouté ? ça ne résout rien, ça ne change rien! ".


Réponse : Il y a une chose qui est vraiment importante dans la souffrance prononcée, c'est que la parole libère, c'est que cette parole là est "libératrice" pour la personne blessée.


Libératrice ? mais de quoi ?


Libératrice de CE qui est "à l'intérieur" de la personne, dans son cœur, dans son ventre, dans sa tête, quelque part en elle, où elle sent que quelque chose est lourd , quelque part où elle sent que ça bloque et que ça fait mal…


mal de vivre, mal d'être là, mal d'être en vie, mal de soi, mal des autres, mal du passé, mal du présent, perte de confiance, sensations d'oppression, d'écrasement, sur son être, dans son corps…


Toutes ces "douleurs" qui ont à voir parfois avec VIVRE, quand ça devient dur et compliqué de VIVRE.


Angoisse est dérivé du mot latin angustia, passage étroit.

( et ceux qui vivent cela, ou qu'ils l'ont vécu, savent très bien de quoi il s'agit).


Quand il y a un problème dans sa vie, et que ça devient difficile à gérer seul(le), peur, doute, découragement, stress, émotivité, pleurs, etc.,

la première chose à penser, la première chose à faire, devrait être : d'en parler à quelqu'un, le partager avec quelqu'un… Ne pas rester seul(le) avec ça.


Quand cela n'est pas trop grave, il y aura sans doute quelqu'un dans l'environnement proche, amical ou familial, qui apportera réconfort, soutien, et cela suffira.


Mais quand cela devient plus grave, que l'on a le sentiment que l' "état" intérieur se détériore progressivement chaque jour un peu plus,

il faudrait alors recourir rapidement à un-une professionnel(le) de la Relation d'Aide, qui saura alors comment aider vraiment une personne qui souffre ainsi.


Le Psychopraticien est quelqu'un qui sait accueillir, écouter et aider la personne en difficulté.

Le Psychopraticien est quelqu'un qui est formé pour ça, pour aider à résoudre ces problèmes de souffrance là, c'est son travail particulier et précis, c'est sa spécialité.

Son écoute professionnelle, "analytique", respectueuse et humaniste,

dans un premier temps, va permettre à la personne en souffrance de se confier, de se "vider" de ce qu'elle porte en elle, et cela est très important,


être vraiment écouté(e) est très important.


Etre en situation de vraiment dire, de vraiment s'exprimer (car il n'y a pas que les mots, il y a aussi les gestes, de la colère, du chagrin…) permet déjà de vivre un soulagement de sa "douleur",

exprimer sa souffrance est très important.

Ce "travail" de "réception","d'accueil", le Psychopraticien sait très bien le faire, sans jugement, en toute bienveillance, en toute sécurité et confidentialité.


C'est la première étape de la Psychothérapie,

entrer en contact, avec quelqu'un d'autre,

dans sa propre souffrance

et être accepté(e), reconnu(e) ainsi, avec cela en soi.


Etre accepté(e), reconnu(e) avec de la souffrance en soi, est quelque chose d'extrêmement important,

Nous avons tous besoin d'être reconnu avec notre vécu,

et la souffrance qui s'est associée à nous, fait partie de notre identité, partie de notre histoire,

mais ce n'est pas toujours si facile à porter en soi...


Souvent la tentative est grande de nier, de refouler,

de tenir à distance ce qui ne va pas en nous-mêmes,

ce qui nous dérange (peurs, souvenirs, manque de confiance en soi, etc.).

Alors, on fait avec,

ça va certainement s'arranger,

on oubliera…

C'est ce qu'on se dit, c'est ce qu'on nous dit…

et puis ça ne marche pas …

Cela revient…,cela se répète,

et finalement c'est toujours là…,

Il y a toujours ce quelque chose en soi qui ne va pas,

jusqu'à ce qu'on se décide un jour de s'en occuper,

de s'occuper de soi…

jusqu'à ce qu'on se décide à aller y voir d'un peu plus près, parce que ce n'est plus tenable, plus gérable…

ou parce que c'est le moment… tout simplement.


Parce que c'est le moment où l'on veut bien s'occuper de soi.

Alors peut commencer cette démarche particulière que l'on appelle Psychothérapie.



4. Comment cela se passe-t-il ?


Commencer une Psychothérapie,

c'est choisir de passer à autre chose dans sa vie.

Choisir de débloquer les choses que l'on porte en soi,

pour aller plus loin, pour aller mieux aussi.


c'est choisir de s'aider soi-même, mais pas seul.


Une Psychothérapie est un "travail".


C'est un "travail", parce qu'on va "oeuvrer" en soi-même.


Parce que, ce que l'on appelle :


"moi" , "ma vie" , "mon histoire"


vont devenir le "terrain", le "lieu", à explorer :


alors progressivement,


on va aller y regarder,


pour y voir, y entendre


et y comprendre,


pour y mener une réflexion en profondeur sur soi-même.


Et certes, même avec du cœur, c'est difficile.

C'est pourquoi, pour accomplir et réussir ce travail, il est très important d'être bien motivé et de choisir un bon "équipier".


Etre bien motivé


La psychothérapie est un "travail" par moment facile et par moment difficile.


C'est un temps, une période de sa vie, assez extraordinaire, c'est une sorte de "chantier" que l'on démarre, un chantier intérieur de… rénovation, de transformation, et cela fait en quelques sortes de la poussière… parfois un peu, parfois beaucoup. Il y a donc des moments où il faut plutôt bien s'accrocher à sa motivation, car les remises en questions, les restructurations, ce n'est pas toujours évident, mais pour les choses importantes de la vie il faut du courage et de la ténacité, c'est ainsi.



Une psychothérapie est un travail "d'équipe".


Le bon "co-équipier", le bon thérapeute, est celui avec lequel on se sent bien, accueilli, vraiment écouté et compris, accompagné.


Ce "co-équipier", le Psychopraticien, a lui-même été dans cette situation de "travail" sur lui, sur sa vie, et sur son histoire.


C'est obligatoire, car pour exercer légalement cette profession, il faut avoir fait ce travail intérieur, en profondeur, pendant plusieurs années (quelque soit la technique utilisée), et essentiel lorsqu'on veut prétendre aider les autres sans confondre ses problèmes personnels avec ceux des patients...


Le Psychopraticien sait donc très bien en quoi consiste ce "cheminement" vers l'intérieur, et les difficultés que cela comporte.


Quelque soit le ou les problèmes qui furent rencontrés par le patient, le processus sera :


- d'aider la personne à revenir sur ce qui lui est arrivé, comprendre ce que furent les enchaînements de causes à effets, l'origine des scénarios répétitifs, la "logique" inconsciente mise en œuvre qui aura conditionné sa vie...

Tout cela afin de mieux se comprendre et se connaître.


- il s'agira également, thérapeutiquement, d'accompagner cette personne en la ramenant vers "là" où quelque "chose" est resté bloqué en elle… (bien souvent une émotion refoulée, reliée à un souvenir douloureux) et l'aider, en s'en exprimant pleinement, à se libérer de ses "entraves" intérieures.


Amener ainsi la personne de là où elle souffre, là où elle est immobilisée, à s'engager dans une possibilité de créativité, de nouveauté, pour aller là où elle a besoin d'aller…


Ce qui est toujours visé est le développement de la personne, restaurer sa capacité de créativité, de nouveauté, à la base naturels, la spontanéité innée d'autorégulation, d'adaptation et de développement et pas seulement l'élimination du problème présent.


Il existe plusieurs méthodes de psychothérapie.

Une méthode psychothérapeutique est constituée d'un ensemble de concepts théoriques, qui définissent la psychopathologie, c'est à dire la manière dont les causes du trouble psychique s'organisent, et définissent par conséquent un ensemble de prescriptions techniques qui orientent la forme et le contenu des interventions du PsychopraticienPsychopraticien, la fréquence des séances, etc.

Certaines orientations psychothérapeutiques peuvent être jugées plus efficaces que d'autres selon le trouble.


Indépendamment de l'orientation théorique, la plupart des psychothérapies peuvent se pratiquer en séances individuelles ou de groupe.

En ce qui concerne les psychothérapies de groupe, on peut les différencier selon le mode d'approche du phénomène groupal: les psychothérapies qui traitent les individus dans le groupe, et celles qui traitent le groupe en tant que tel.


La durée d'une psychothérapie n'est pas strictement dépendante de l'orientation.

Il est vrai toutefois que les psychothérapies d'orientation psychanalytique reposent sur des concepts supposant plutôt une longue durée de travail, tandis que les psychothérapies comportementales, cognitives ou systémiques sont plutôt de brève durée ou leurs séances plus espacées dans le temps. Mais les psychothérapies analytiques brèves sont en plein développement théorique et pratique.


Selon sa formation, le Psychopraticien utilisera donc la ou les techniques qu'il aura acquis et qui auront, pour lui , fait leur preuves.


Ce sera par exemple :


Par l'approche d'inspiration analytique : la Psychothérapie Analytique, la Psychanalyse.


par l'approche d'inspiration existentielle et humaniste: la Gestalt-Thérapie.


- par l'utilisation de techniques Psycho-corporelles :

. la Sophrologie.

. la Bio-Respiration.


Chaque praticien a sa ou ses méthodes particulières pour aider son patient à accéder en son "intérieur" propre et y travailler thérapeutiquement.


Ce qui fait qu'une thérapie fonctionne tient donc en quelques points principaux:


. la motivation du patient ou de la patiente.

. la compétence du praticien.

. la confiance entre ces deux personnes.


L'expérience aurait tendance à prouver qu'il ne faut pas choisir son thérapeute seulement en fonction de critères techniques (Psychanalyste Freudien plutôt que Jungien ou Gestalt-Thérapeute, etc.), mais en tenant compte également de facteurs subjectifs tels que sa personnalité, sa perspicacité, et même son humour, il faut en somme que "le courant passe" avec le thérapeute que l'on choisit. Car une Psychothérapie est un cheminement parfois difficile qui nécessite fondamentalement une confiance de qualité entre patient et thérapeute.



5. Conclusion


Ce qu'il faut retenir:

On a jamais un problème tout seul dans son coin.


Si on a un problème c'est toujours avec quelqu'un, depuis un certain temps, et il est toujours possible de s'en délivrer.


La psychothérapie est un espace privilégié qui permet à toute personne qui souffre psychologiquement, de s'engager dans une possibilité de changement, de créativité et de nouveauté, pour continuer son développement, et aller là où elle a besoin d'aller…




6. Annexes


Première entrevue avec un Psychopraticien


Cette première rencontre a pour but de vous permettre d'exposer le plus clairement possible vos motifs de consultation. Pourquoi désirez-vous faire une psychothérapie ? Est-ce votre propre initiative, un proche ou un ami vous l'a-t-il suggéré ? Avez-vous déjà consulté dans le passé ?

Prenez le temps de décrire à votre Psychopraticien ce que vous vivez (symptômes, situation qui vous pose problème, contexte d'apparition de vos difficultés , etc). Plus vous serez précis, plus ce sera facile d'y voir clair et de dégager des objectifs de travail qui risquent mieux de répondre à vos attentes.

C'est lors de cette première entrevue que vous devez poser toutes les questions que vous désirez…Prenez le temps de voir aussi si vous vous sentez à l'aise avec ce professionnel.

C'est le moment aussi où le Psychopraticien doit vous expliquer son approche et sa façon de travailler. C'est également celui de convenir de la fréquence de vos séances.

De façon générale, cette première rencontre devrait se dérouler à "votre rythme" car il n'est pas facile de livrer sa vie intérieure devant un étranger.

Une certaine satisfaction devrait se dégager d'une telle entrevue de départ, un certain " soulagement " initial, ne serait-ce que pour avoir concrétisé votre intention d'aller chercher de l'aide, et aussi parce que vous n'êtes enfin plus seul dans votre démarche pour solutionner vos difficultés.



Principes


La vie est d'autant plus valable qu'elle est faite de satisfactions profondes.

C'est dans le quotidien que nous devons agir sur les choses pour nous sentir vraiment heureux.

Chacun de nous est responsable de soi.

Nous avons le pouvoir de nous autodéterminer.

Nous sommes faits pour éprouver des sensations, des émotions et pour penser par nous-même.

La vie est trop précieuse pour ne la vivre qu'à moitié.

Nos limites personnelles sont normales, mais nous pouvons travailler à les dépasser progressivement.

Le changement ne peut s'opérer que dans " l' ici-et-maintenant ".

Saisir comment je vis et fais les choses, rend possible le changement.

Répéter incessamment des "pourquoi" sans réponse fait tourner en rond.